mercredi 8 février 2012

le nu qui defend les libertés

Lorsque la religion se mêle de l'art et surtout de la liberté d'expression.
La polémique a été soulevée plusieurs fois, que ce soit avec des caricatures jugées provocatrices pour une religion ou une exposition qui dénigre la religion. Sauf que ces derniers mois, les artistes de plusieurs pays on décidé de s'exprimer par le nu des actes contre la liberté d'expression. Le fait de s'exposé nu et pour certain une liberté d'expression. Une liberté d'expression difficile à definir selon une idéologie bien determiner si on la ressort de l'Art avec un grand A.
La polemique avait commencé avec Alia El Mahdi en Egypte où elle a posé nu dans son blog privé qui s'intitule Madakirat Ta2ira et qui a voulu par ce geste lancé aussi la revolution liberale des femmes et de défendre leur droit au plaisir. Ce geste a été critiqué et meme banni. L'Egyptienne choisi le moment de la revolution pour exprimer un tel droit feminin.
De l'autre coté de la Méditerranée et cette fois en Espagne à Madrid le photographe Sergio Parra prend en photo des acteurs  et expose àTeatro español Camerinos (source le point.fr). la photographie qui a été sujette à la polemique était celle d'un jeune nu portant des plaies (effet de plaies avec le maquillage) et portant sur le sexe un crucifix , certains catholique et des associations catholique on jugé que c'était un acte de blaspheme et ont meme signé des petitions pour que cette photographie soit retiré de l'exposition. La demande a été faite à la mairie jugeant que le lieu d'exposition appartient à la mairie de Madrid.
La polémique continue et on va a un autre continue, l'Iran et ses differentes actes contre l'art qui dérangent. Entre un réalisateur, un bloggeur la course poursuite continue et cette fois ci il est question d'une actrice Golshifteh Farahani deja expulsé de son pays, participe à une vidéo avec d'autres acteurs nominés aux prochains Césars pour le prix du meilleur espoir. La jeune actrice se deshabille dans la vidéo comme tous les acteurs et qui laisse montrer un sein. Le sein montrer lui a couté un télégramme du ministère de la culture et de la guidance islamique de plus mettre les pieds en Iran.
Se montrer nu a des limites avec les religieux. On voit avec ses exemples que mêler le nu artistique pour sensibiliser à la religion avec une pointe de politique: a qui peut nuire cette réaction et ces propos? Le droit divin qui interdit d'exposer, de s'exprimer et meme de rentrer à son pays ou d'être menacer de mort.

  

Le film "Persépolis" et l'affaire NessmaTV en Tunisie

Ces jours-ci, la Tunisie a vécu l'affaire "Nessma TV". La chaîne de télévision a été convoquée devant la justice tunisienne pour violation de la sacralité pour la diffusion du film Persépolis.
Retournons un peu en arrière pour mieux comprendre ce dossier qui a soulevé beaucoup de polémiques et fait couler beaucoup d’encre.
En guide ce rappel, Persépolis est une biographie réalisée et écrite par Marjane Satrapi, une iranienne qui prend le point de vue de la petite fille qu’elle était dans son enfance. La petite fille vit la chute du Chah d'Iran à la fin des années 70. Elle vit alors avec ses parents, communistes et opposants au Chah. La chute du Chah devrait être une bonne nouvelle, sauf que l’Iran se prépare à vivre un tournant politique et culturel majeur, comme on a pu le voir ensuite avec l’instauration de la république islamique avec toutes les oppressions qui ont suivi. Cette petite fille entreprend donc des discussions avec une divinité. Pendant le film, on voit cette divinité dessinée.
Nessma TV, une chaîne tunisienne qui diffuse dans le Maghreb, diffuse ce film le 30 septembre dernier. Il se trouve que ce film, qui est filmé en bande dessinée a été diffusé dans une version traduite, dans un dialecte tunisien. Depuis la diffusion du film, les messages d’indignation se propagent de façon spectaculaire sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter qui n’ont partagé qu’une seule partie du dessin animé, celle où Dieu est dessiné. Or, dans la religion musulmane, dessiner Dieu ou le Prophète est strictement interdit puisqu'on ne peut pas imaginer et dessiner ce qui est sacré. Donc, ne montrer que cette partie du film où on ne voit que Dieu dessiné, et où l'enfant demande à Dieu de partir, qu’elle ne veut plus le voir et que cet enfant veut devenir prophète suscitent évidemment toutes ces indignations, et tout ceci en dialecte tunisien. Tous ces éléments mis ensemble incitent les personnes qui n'ont pas vu le film et en se basant sur ces seuls extraits à vouloir bannir la chaine. D'ailleurs la maison Directeur Generale  de la chaine a été saccagé et brulé et ses employés menacés.
Le film avait d'ailleurs beaucoup fait jaser à sa sortie et avait remporté le prix du jury au Festival de Cannes en mai 2007.
Voici d'ailleurs une bande-annonce du film Persépolis:
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=VNUGHxZviag[/youtube]
Une manifestation s’est alors organisée sur les réseaux sociaux afin d’aller devant les locaux de cette chaîne pour montrer son indignation et réclamer rien de moins que sa fermeture. Notons aussi que beaucoup d’internautes ont noté sur les réseaux sociaux le caractère similaire entre la réalité décrite en Iran et la peur que la Tunisie ne vive ce tournant vers une république islamique.
Entre sensibilisation, prise de conscience d’un tournant, une insulte à la sacralité, la Tunisie a donc vécu à la veille des élections, des émeutes, des manifestations et beaucoup de polémiques. Cette affaire reste problématique et sujette à beaucoup d'interprétations en Tunisie. Le 23 janvier, les médias ont été interdits d'accès au tribunal pour couvrir l'événement. L'affaire a donc dépassé le dessin animé. Nessma TV plaide l'atteinte à la liberté d'expression et celle de la création et de l'art. Avec l'interdiction des médias et leur agression devant le tribunal par des personnes qui sont contre la diffusion du film et contre la chaîne, l'affaire prend maintenant l'allure d'une atteinte à la liberté des médias. Dans un pays en voie de démocratisation, l'affaire est donc à suivre.